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Le Swinging London

« Les années soixante démarrent en fanfare dans un jaillissement d’énergie. Les teenagers prennent le pouvoir et le monde travaillera pour eux.

Portés par le génie abstrait de Balenciaga [marque espagnole], les couturiers inventent et travaillent dans le futur, au-delà du bon goût. Pierre Cardin [couturier français] bouscule les couleurs, enjambe les conventions. Le premier, il lance un regard vers le Japon et une ligne de prêt-à-porter dans les grands magasins. Toutes les femmes le suivent et essaient d’imiter Hiroko, son mannequin vedette.

L’esthétique spoutnik, dans un crissement de skaï, s’envole vers l’opulence sur les ailes de la caravelle et du boeing 707, croisant dans l’espace un météore éclatant de netteté et de blancheur : c’est le choc-Courrèges. [...]

            Les « minets Â» lâcheront bientôt « Salut les copains Â» et les surboums pour partir vers Londres où, à Carnaby Street et Chelsea, on refait joyeusement le monde. Biba, Ossie Clark et Mary Quant, coupent les jupes et balancent le chapeau à fleur au pied de la statue du King Elvis déboulonnée par le raz de marée des Beatles.

            La beauté c’est « La shrimp Â», Donyale Luna en Paco Rabanne (premier modèle noir photographié par Vogue Américain), Peggy Moffit la reine du Op’Art, coiffée par Vidal Sassoon. C’est aussi Nicole de Lamargé, femme caméléon ou Denise Sarrault, statue inaccessible qui lance le maquillage aux lignes tombantes qu’accentuera Twiggy la lunaire, prélude aux sulfureuses seventies. Â»

 

Thierry Mugler

En avril 1966, le magazine américain "Time Magazine" intitulait sa couverture "Londres la ville qui swing" décrivant Carnaby Street comme l'épicentre du phénomène du swinging London. Elle incarnait la capitale de la culture pop et de la mode où tout le monde se précipitait pour faire ses achats ou fréquenter les galeries d'art. L'expression "Swinging London" a été inventée par ce magazine puis ensuite repris pour incarner cette époque.

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